Toujours Des Arbres. [L]

[list][ Lana & December ] & [ ... ]

&. Des arbres à perte de vue. Devant moi, des arbres, derrière-moi, des arbres. Je marchais ici tranquillement, premier lieu que je visitais depuis que j'étais arrivée ici. "Arrivée", quel étrange mot pour qualifier ma présence ici ! J'entendis des pas, derrière-moi. Lourds. Un souffle aussi. Proche. Mais pourtant, je ne m'en inquiéta pas. Non, parce que je savais qui c'était. December vint fourrer son museau dans mon cou. Son pas majestueux me comblait lorsque que je le regardais. Il vint marcher à mes côtés. Je souris. J'étais bien ici. J'étais tellement mieux que chez moi, et ma 'famille' ne me manquait même pas ! Je souris de plus belle, écartant quelques mèches de mes longs cheveux bruns. Mes yeux bleus parcouraient en silence les alentours. Nous n'étions pas perdus, non, juste... égarés ? Et puis, ici, pas d'heure. Pas de montre. Rien qui pourrait nous dire "dans 5min il faut être rentré !" Non rien de tout cela, heureusement. Ici, on était LI-BRES.

* Dis Lana, tu veux pas monter un peu, on irait plus vite quand même. *
* Mais, Dec', pour une fois que j'ai envie de marcher ! *
* Alleeeez s'teu plaiiit ! *
* Allez, c'est partit, mais c'est bien parce que c'est toi hein ! *

&. Je secoua la tête. C'était tout de même pratique, de pouvoir entre les pensées de son lié. Je souris. C'est vrai que, malgré nos chamailleries, je l'aimais beaucoup, cet étalon noir au coeur d'or... Il s'arrêta, et je monta d'une enjambée sur lui. Mes cheveux chocolats voletaient doucement derrière-moi, suivant l'allure imposée par December. Rien à voir avec ce que j'avais connu petite, au poney-club. Là, ni selle ni filet, rien d'autre que la douce sensation de ne faire qu'un...[/list]

D

< Requiem, il y a quelqu'un d'autre que nous ici. >
< Oui, je les sens également, Autumn. Ils sont deux. >
< Ils sont comme nous ? >
< Je pense. >

December marchait toujours d'une même allure gracieuse, mais soudain, il se figea. En un seul mouvement, si vif que moi, perdue dans mes rêveries, je ne l'avais même pas vu venir. Je faillit passer par devant mais, de justesse, me rassis. J'allais demander ce qu'il se passait à ma moitié, quand il frémit de nouveau. Même si j'étais liée à lui, je n'avais pas ni son odorat, ni son ouïe. Ni sa vue, en bref.

* Dis December, qu'est-ce qu'il se passe ? *

* Nous ne sommes plus seuls... *

* Il... quelqu'un est là ? *

* Oui. Une jeune fille et... un autre cheval. *

Je n'y croyais pas ! Quelqu'un d'autre ! Enfin pouvoir reparler avec quelqu'un de mon espèce. Etaient-ils comme nous ? J'avas hâte de les rencontrer, mais je savais qu'il fallait toujours rester prudent. Combien de chances avions-nous, dans cette immense labirynthe, de croiser quelqu'un d'autre ? Qui, de plus, semblait comme nous ?! Je jubilais. Un doux ronflement de mon cheval me rappela à l'ordre. Je me calma. Il fallait rester prudent, oui, toujours. Alors, December reprit sa route. Je douta de la mine que je devais avoir. Des cheveux longs, sûrement emmelés qui me tombaient bas. Mais bon, sans plus de détails, je suivis le mouvement de December, toujours perchée sur son dos confortable. C'est alors que je les aperçus. Enfin. La jeune fille marchait aux côtés d'un étalon. L'étalon était aussi blanc que December était noir. Elle était rousse, j'étais brune. Même de loin, je distinguais ses prunelles vertes. Les miennes étaient bleues. Bon, oui, même si nous semblions très très différents, comme couples de liés, rien ne pouvait empêcher une amitié, non ? Et puis, j'en avais vraiment besoin. Arrivé à distance raisonnable, December s'arrêta. Son regard impénétrable était fixé sur les deux inconnus. Je me laissa glisser au sol, puis m'avança de quelques pas. Ma voix calme, trahissant tout de même mon enjouement, s'éleva.

« Bonjour... Je suis Lana, et voici... mon cheval, December. »

L

< Allez Requiem, plus vite ! >
< Autumn, on ne sait pas si ils ont de bonnes intentions ... >
< Qu'importe, tu sais te défendre non ? Tu as peur ? >, dit la jeune fille avec une légère pointe d'ironie.
< D'accord, tu va voir ce que tu va voir. >

« Je suis Autumn & voici Requiem. »

« Enchanté. »

Je les observais toujours. La jolie jeune fille rousse semblait être aussi enthousiaste que moi à l'idée de rencontrer quelqu'un de son espèce. L'étalon blanc, lui, semblait plus sur ses gardes. Un peu comme December, mais... en moins pire. Oui, December était très, voire trop, protecteur par moment. Mais je l'aimais comme il était. Ils s'étaient aussi immobilisés, et il se présentèrent à leur tour. La dénommée Lana avait un sourire jusqu'aux oreilles et le mien grandit aussi. Sa bonne humeur était contagieuse ou quoi ? Sûrement, car j'avais senti que son étalon avait baissé la garde. Ils ne semblaient vraiment pas méchants, juste aussi heureux que nous. Soudain, une voix résonna dans mon esprit. J'avais l'habitude que ce soit celle de December, mais ç'en était une autre. Je posa mon regard sur l'étalon blanc, du nom de Requiem. Me l'avait-il dit qu'à moi ? Non, December avait frémit aussi. Pour lui comme pour moi, c'était étrange. Différent. Seulement, pour son égo sûement, l'imposant étalon noir essaya à son tour. Sa voix s'imisa doucement dans les esprits qui l'entouraient, y compris le mien.

* Enchanté. *

Je souriais toujours, aux anges. J'allais enfin pouvoir parler, tout raconter, et savoir si c'était 'normal'. Cela se voyait, ils étaient comme nous. Alors, je décida de m'avancer de plusieurs pas, ce n'était pas forcément pratique de parler à 15 mètres. Mais dans ma tête, un ronflement retentit. D'un mouvement, je me retourna vers December. Mon regard était doux, confiant. Il gonfla son poitrail, et me suivit. Enfin, j'arriva rapidement à moins de deux mètres des liés. Ma voix, si enjouée, s'éleva de nouveau, véritable voix et pas simple pensée.

« Vous... vous êtes comme nous n'est-ce pas ? Oh, je suis si contente ! »

Hum... oui, December me reprochait souvent d'être trop directe. Mais j'étais comme ça, qu'est-ce que j'y pouvais ?

R

« Oui, je crois bien. Je me suis réveillée ici, sans savoir pourquoi ! C'était si étrange ... »

« Je suis très heureuse moi aussi ... Ça fait tellement du bien de parler à quelqu'un comme moi ! »

Moi aussi j'étais tellement contente ! Je perçus le degrès de... tristesse ?peut-être, dans la voix, ou du moins, l'once d'incompréhension face à cette nouvelle vie, si facilement donnée. Mon sourire était grand, et je sentais que je pourrais vraiment m'en faire une amie. Elle avait l'air chaleureuse, marrante, gentille quoi, alors pourquoi pas ? December fixait l'étalon blanc, sans méchanceté. Non, c'était plutôt de la curiosité que l'on lisait dans son regard. Je posa la main sur son encolure, l'observant. Alors que j'acquiescais seulement à l'enthousiaste de la jeune fille, je le vis qui s'avançais. Tiens, ce n'était plus le bel étalon protecteur et méfiant, on aurait dit un jeune poulain cuieux. Je ris doucement. Il s'approchait de la moitié de Autumn. Moi aussi je m'avança, vers la jeune rousse, et me planta à ses côtés, toujours souriante.

« Allez hop ! Ne perdons pas une seconde, allons nous promener ! Laissons ces deux faire connaissance ! »

Je passa mon bras sous le sien, et l'entraîna avec moi. Ma longue chevelure chocolat voletait derrière-moi bercée par le vent. Je souriais, aux anges. J'étais toujours si directe, chaleureuse. Certains aimaient, certains n'aimaient pas, c'était ainsi et je ne pouvais en rien changer cela. Je voyais December qui s'était mis près de Requiem aussi. J'hocha la tête, fière. Et le cortège se mit en route...

« Où sommes-nous au juste ? J'ai l'impression qu'on va pas tarder à se perdre »

« Tu vis ici depuis longtemps ? »

« Oh oui, depuis longtemps, je suis même peut-être né ici. J'attendais sa venue comme le Messie... Et toi ? »

( Oui, c'est ça ;) )

T

« Lana, est-ce que ... Est-ce que tu ressens ce sentiment de calme, de plénitude ? »

R

« Moi aussi. Mes parents m'ont expliqué le but de ma vie ; trouver une jeune personne. Ma moitié, comme il me le répétaient. Et la voilà. »

Je remarqua le sourire de la jeune fille. Elle non plus ne devait pas être très douée alors. Je souris aussi. Les rayons du soleil transperçaient les feuilles, créant des reflets distornus sur le sol devant nous. J'aimais l'ambiance qui régnait entre nous. Ni silence gênant ou quoi que ce soit, non, c'était plutôt une mabiance légère. Confortable. Juste ce qu'il fallait. J'étais franche et directe, et c'est comme si j'entraînais Autumn avec moi, car elle me posa une question plutôt personnelle. Je lui souris, repoussant un de mes mèches (roh, j'aurais pas pu m'endormir les cheveux attachés, non ?!) de mes cheveux bruns, et dis :

« Eh bien, oui. Je suis presque honteuse de dire que rien ne me manque, pas même ma famille, mes parents. Rien, je suis sereine et calme depuis que je suis arrivée ici ! »

J

M

" C'est tellement beau ici... Comment Autumn et Lana avaient-elles pu vivre dans un monde différent avant... "

L

« C'est exactement pareil pour moi. Je n'éprouve aucun regret. Mon ancienne vie ne manque pas ... C'est bizarre. »

L

« Elles doivent trouver cela bien étrange de vivre ici, à l'état sauvage je veux dire. Autumn m'a raconté que dans son ancienne vie, il avaient des habitation,s des sortes de gros cubes en une matière semblable à de la roche ... »

<BLOCKQUOTE id=f8c8eabb>
Oui, moi aussi ça me rassura. Comment avouer que l'on est mieux ici, alors qu'on avait logement, nourriture, et famille avant. Comment ne pas en avoir honte, ne pas s'en sentir coupable ? Franchement, je l'ignorais. Mais le fait de l'avoir avoué m'avait soulagé d'un poids. Je ferma les yeux un instant. Jamais je n'oublierais ma vie d'avant. Mais pourtant, jamais je n'avais réussi à m'y adapter. J'avais l'impression de n'être qu'une étrangère, comme si ce monde n'était pas le mien. C'était peut-être vrai, après-tout. Mon monde était peut-être celui-là. Je les rouvris, pour éviter de trébucher. Déjà que j'avançais par accouts avec les yeux ouverts, aors fermés, je n'aurais même pas imaginé le carnage ! Je ris doucement, imaginant ce que cela aurait pu produire. Moi, étalée par terre comme une crèpe. Mais, bien sûr, en riant, eh bien, je trébucha. Et cette fois, mes réflexes ne furent pas assez rapides, et je chuta au sol. Mais je riais tellement que je ne parvenais pas à voir si je m'étais fait mal ou pas. Une fois calmée, je dénicha une petite douleur à la main. Je m'étais écorchée, rien de plus. Sauf qu'un hennissement grave me fit revenir à mes pensées...

* * * * *

Elle était tombée. Je m'en voulais. Je n'avais pas été à côté d'elle alors que j'aurais dû ! Et moi qui papottait comme un grand-père ! Je frissonna, réagissant à la douleur que je ressentais quand elle se rendit compte de la sienne. J'accourus près d'elle en quelques bonds, marmonant quelques excuses à Requiem.

" Lana ça va ?! "

" Mais oui ça va, j'me suis juste écorchée ! "

" Tu m'as fait peur ! "

" Bon December, j'ai pas perdu un bras, arrête de stresser comme ça... "

" J'aurais dû être là ! "

" Bon stop, c'est pas la fin du monde là non ?! Va présenter tes excuses à Requiem, tu l'as laissé en plan imbécile ! "

" Bon d'accord... "

Rien qu'une petite discussion en pensée, pas besoin de passer pour un papa poule aux yeux de tout le monde. La douleur résonnait encore dans mon esprit à la manière d'un hurlemen. Cette fois, je parla véritablement à Requiem.

« Excuse-moi, je pensais qu'elle s'était fait mal... »
</BLOCKQUOTE>

L

« Ça va ? Il vaudrait mieux nettoyer ça avant que ça s'infecte & que tu ne devienne verte à cause de je ne sais quelle maladie ... :) »

< Je te préviens, si tu tente quoi que ce soit contre December .. >
< Quoi ? J'avais déjà résolu de ne pas le toucher, Autumn. Je sais que tu apprécie Lana ... >
< Merci. >

« Ce n'est pas grave, December. »

Au fond de moi, je sentais que December n'était pas très apprécié. Avec cet Eric et sa jument Wave, et maintenant l'étalon d'Autumn. Le lié d'une amie. Cela me blessa plus que je ne le montra, et me fit plus mal que mon écorchure à la main. Je baissa la tête. En plus, c'était ma faute. C'était moi qui avait envoyé December s'excuser. J'entendis à peine les paroles de mon amie. Mon sourire avait involontairement disparut. Seulement, je ne voulais pas que cela se voit. Alors, je replaça un grand sourire sur mon visage. Je me releva doucement, sous des regards que je sentaient posés sur moi. Je feint l'ignorance. Relevant la tête, j'observa les alentours. Peut-être y avait-il une source pas loin pour nettoyer ma petite plaie. Eh oui, ici, ce n'était pas de désinfectant en bombe ! Ne voyant rien d'autre aux alentours que des arbres, je me mordis la lèvre. Haussant les épaules, je me dirigea en silence vers December. Posant une main sur son garrot, je posa ma tête contre lui. Une larme roula sans que je ne sache pourquoi, mais je ne l'arrêta pas. Elle avait le droit de tracer sa route, son chemin vers le sol. Elle atterit sur la robe noire de l'étalon noir.

" Excuse-moi... ne m'écoute pas la prochaine fois... "

" Ce n'est pas de ta faute Lana... "

" Si... dès que je te demande quelque chose, tu le fais, et c'est toi qui prend... "

" Je l'aurais sans doute fait, petite princesse. Alors sèche tes larmes, et relève la tête. La vie continue. "

" Tu as raison December. Qu'est-ce que je ferais sans toi... "

Je soupira, et reprit le dessus. De nouveau, un fin sourire se laça sur mon visage. December s'agenouilla, et je me hissa sur lui. Au moins, j'étais sûre de ne plus tomber. Tant pis pour ma main. Et puis, il fallait que je me rattrape. Je me tourna vers Requiem, effleura son esprit, oui car je ne lui parla pas à voix haute.

« C'est moi qui ai demandé à December de s'excuser, pas lui. »

R

« Peut importe. Le caractère d'une personne se devine facilement par ses fait & gestes. Tu lui as demandé de s'excuser, il l'a fait ; cela ne montre pas de signe de faiblesse, comme j'ai pu le croire, mais seulement une preuve de confiance, d'amour. Quoi de plus normal avec le lien qui vous unit. »

Je m'en voulais. Je me mordis la lèvre, et me retourna vers Autumn. Mon regard bleu profond voulait sûrement lui dir 'pardon'. Mais je fu incapable de lui dire de pleine voix. J'espérais qu'elle me pardonnera mon geste de faiblesse. Oui, ce n'était pas December, mais moi qui était faible. Trop sensible. Montrant quelqu'un que je n'étais pas. Une fois ce regard échangé, un fin sourire timide vint illuminer mon visage. Je m'aperçu que je commençais vraiment à me lier d'amitié avec Autumn, et je ne voulais pas que cela cesse ainsi. December se secoua de tout son corps, et j'éclata de rire, me retrouvant en train de trembler des pieds jusqu'à la tête. Les paroles de Requiem résonnaient encore dans ma tête. Mais je ne savais pas quoi répondre. Il n'y avait rien à répondre. Je me contenta de lui sourire, et de lui adresser un sourire sincère. Un 'merci' aurait convenu, mais je ne dis rien. Un long silence s'installa... et il commença à m'être désagréable. December gardait son regard toujours fixé droit devant. Il savait que j'avais parlé à Requiem, mais ne me posa aucune question. Je me pencha sur son encolure, pour lui chuchoter à l'oreille un "je t'aime" presque inaudible. Celles-ci pivotèrent vers moi. Me redressant, j'adressa un sourire à la jeune fille rousse.

« Et si... on continuait notre promenade ? »

E

« Oui, allons-y. »

< Ca ne va pas ? >
< J'ai l'impression que nous ne sommes pas seuls ... >
< Je le sens aussi. >

« Tu ... Tu sens ? »

Mais moi aussi je l'avais sentie. Plusieurs fois je me retourna. Vous savez, cette sensation atroce qui vous brûle l'épaule que de vous sentir épiée ? C'était horrible, et je détestais ça. Me sentir la proie dans une chasse ainsi camouflée. Je n'en parla pour le moment à personne. On ne savait jamais, ce n'était peut-être qu'une idée. J'étais finalement descendue de December, pour marcher aux côtés d'Autumn. Je passa un main tremblante dans mes cheveux couleur chocolat. Mon regard bleu se fit perçant, comme celui d'un aigle. Un instant, je crus voir les feuilles bouger, mais je devina à présent que mon imagination me jouait des tours. Je secoua la tête. Soudain, Autumn parla. Et là, je su alors que je n'étais pas folle. Je me tourna alors vers elle, secouant la tête positivement, comme une folle. Oui, j'étais peut-être folle en fin de compte... Je regarda une nouvelle fois vers l'arrière, quand la voix - oui pas la pensée - de December s'éleva me fit tourner la tête.

« Ca sert à rien de tourner la tête et de chercher la présence. Moi aussi je la sens, mais elle semble... immobile. Incapable de bouger... »

T

< Autumn, monte, s'il te plait. >
< Oui, j'arrive. >

« Je propose qu'on aille voir. »

December s'agenouilla et je monta aussi. C'était plus sûr. Si jamais on devait fuir, pour une raison ou pour une autre, il serait beaucoup plus rapide que moi. Et moins maladroit ! J'agrippa sa crinière, comme pour faire passer l'inquiétude. Mais il s'y mêlait aussi de la curiosité. Comment un être pouvait épié... en étant immobile ? Cela excitait ma curiosité. Un bien vilain défaut, qui n'était pas prêt de passer.

« Oui, allons voir ! »

Mes cheveux s'envolèrent au vent quand December reprit sa marche. Le vent s'était levé, et les sons se brouillaient entre eux. Se confondaient. Les branches des arbres s'agitaient, furieuses. Je suivais les mouvements de ma monture. J'observais les alentours, tentant de comprendre d'où on pouvait nous observer. « La meilleure cachette est toujours sous ton nez » Je me rappelais avoir entendu cette citation, sans parvenir à me rappeler où. Effectivement alors, je regarda devant moi. Et là, la silhouette imposante et immense se détacha de l'atmosphère de la forêt...